Un territoire préservé

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Le parc national des Cévennes et Florac

Le parc national des Cévennes offre une diversité de paysages, de faune, de flore et de patrimoine absolument inégalée. Il se trouve centré tout autour de Florac, son siège social depuis sa création en 1970.
Depuis 2011, une partie du territoire du parc national des Cévennes est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO dans la catégorie des paysages culturels évolutifs et vivants, comme une reconnaissance internationale d'un territoire façonné par un agro-pastoralisme millénaire.
Classé réserve de Biosphère de l'Unesco (1985), c'est un sanctuaire pour de nombreuses espèces animales et végétales qui y bénéficient d'une protection accrue.
La Ferme des Cévennes est à 5 km de Florac.
Troisième plus petite sous-préfecture de France, Florac compte environ 2000 habitants. Elle se situe au pied du causse Méjean et à l'entrée des gorges du Tarn.

Les Cévennes

Territoire enclavé et sauvage le plus au sud du Parc national des Cévennes, c'est un vaste massif schisteux avec le châtaignier comme emblème.
Inscrites ainsi que les Causses au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2011 pour ses paysages agro-pastoraux, les Cévennes sont comprises entre le mont Lozère, au nord, et le mont Aigoual, au sud-ouest.
Les Cévennes rassemblent une histoire, un état d'esprit et des paysages burinés par le temps.
En fond de vallées encaissées et fraîches coulent des rivières vers la Méditerranée, contrastant avec des versants schisteux accidentés écrasés de soleil où se nichent des hameaux entourés de ses bancels (terrasses). Un paysage qui porte les traces du travail acharné de l'homme à cultiver une terre rude. La châtaigne a depuis tout temps été l'aliment essentiel des Cévenols, associé à l'élevage des chèvres et des moutons. En complément, les ruchers, la "culture" du ver à soie et l'oignon doux des Cévennes ont façonné les Cévennes.
De nombreux musées ou éléments de patrimoine permettent d'aller à la rencontre de cette culture.

Le paysage cévenol est marqué par les terrasses, appelées "bancels". Elles ont été aménagées afin d'optimiser l'utilisation agricole des pentes et retenir le sol.
Autour de la ferme, les bancels ont permis autrefois le développement du châtaignier, mais aussi la culture du pois chiche, de la lentille et des céréales. Des conduites d'eau et des vestiges de moulins sont également visibles à proximité de la ferme.
L'activité agricole et pastorale a régressé au profit de la forêt.
Dans les Cévennes on élève traditionnellement des chèvres, animal rustique adapté à la nature accidentée du terrain, et on y fabrique du pélardon (autrefois appelé "péraldon " ou "péraldou"), fromage de chèvre AOP à l'appellation protégée. La Ferme des Cévennes est un des acteurs importants de cette production.

Les Cévennes témoignent aussi d'une histoire très riche, terre de refuge, pour les Camisards.
La guerre des Camisards opposa les protestants cévenols, partisans de la Réforme, aux troupes du roi, entre 1702 et 1705. Le protestantisme, massivement implanté dans les Cévennes, fut réprimé jusqu'à la Révolution française. De nombreux témoignages de cette lutte jalonnent les villages des Cévennes, notamment une grotte au-dessus de la ferme où se réfugièrent des Camisards.

Sur le plan littéraire, il est à noter que l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson, auteur notamment de Dr Jekyll et Mr Hyde, et de L'Ile au trésor, a parcouru la région à pied avec son ânesse Modestine en 1878, et en a tiré un récit plein d'humour : Voyage avec un âne dans les Cévennes. Le GR 70, le chemin de Stevenson, a repris ce parcours qui passe sur les terres de la ferme.

Les Causses

Les Causses, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2011 pour leur patrimoine naturel, culturel et paysager, est un territoire façonné par un agro-pastoralisme millénaire.
Le pastoralisme est un système d'élevage extensif qui utilise les ressources spontanées pour le pâturage. L'agro-pastoralisme y associe la production de fourrages et de parcours pour l'alimentation des bêtes. Il permet de maintenir le paysage ouvert et la biodiversité, grâce à l'interaction de l'homme, des troupeaux et de la nature. Sur les causses prédomine l'élevage de brebis pour le lait et la viande.

Les causses sont de vastes plateaux calcaires (autour de 1000 mètres d'altitude), souvent désertiques, pierreux, arides, alternant des pelouses sèches, des bois de résineux et de feuillus. L'eau de pluie s'infiltrant directement dans la roche, c'est un paysage sans cours d'eau. Grâce l’infiltration de l’eau, les causses offrent un étonnant réseau de galeries et de cavités souterraines, grottes et avens.

Ces paysages minéraux comptent d'innombrables dolmens et menhirs, notamment sur le causse de Sauveterre et le causse Méjean, attestant de la présence de populations pratiquant l'élevage dès le néolithique.
La ferme est perchée sur le versant est de la can de Tardonnenche (les cans sont de petits plateaux calcaires autrefois rattachés aux Grands Causses), où fut aménagé un oppidum du Néolithique. Côté ferme, le flanc escarpé du plateau est constitué d'éboulis et de falaises calcaires où dominent le buis, la bruyère, les pins et les hêtres.

Le causse le plus proche de la ferme, le causse Méjean, surplombe les gorges du Tarn et celles de la Jonte de ses falaises abruptes.
On y a réintroduit dans les années 60 le vautour fauve, dans les années 90 le vautour moine, puis récemment le gypaète barbu. Ils jouent le rôle d'équarisseur naturel, se nourrissant d'animaux morts mis à leur disposition par les éleveurs.

Mont Lozère et mont Aigoual

Les massifs granitiques les plus remarquables de la Lozère sont le mont Lozère, qui a donné son nom au département, et le mont Aigoual.
Le granite, plus résistant à l'érosion, compose les sommets les plus élevés.

Le mont Lozère offre des paysages ouverts et des reliefs assez doux où la présence discrète de l'homme se trouve dans quelques hameaux disséminés. Le Tarn y prend sa source sur le versant méridional.
Le mont Lozère est entièrement compris dans le parc national des Cévennes dont il est le point culminant, 1702 m. Le grand tétras y a été réintroduit près du pic de Finiels.
L'élevage des vaches à viande y est prédominant, et sur les crêtes celui des moutons.
En période d'enneigement, on peut rejoindre sa station de ski alpin et son domaine "nordique" proposant raquettes et ski de fond. Le chemin de Stevenson traverse le mont Lozère.

Situé entre causses et vallées cévenoles, l'Aigoual (1567 m) marque la rencontre entre granite, schiste et calcaire.
Grâce à sa situation géographique, le sommet de l'Aigoual offre par temps clair un panorama exceptionnel dans un rayon pouvant atteindre 300 km. On peut ainsi distinguer le mont Blanc et la chaîne des Alpes, la Méditerranée, les Pyrénées, les monts du Cantal.
Les conditions météorologiques y sont souvent extrêmes, l'air océanique et l'air méditerranéen s'y rencontrant. Le mont Aigoual est notamment un des sites les plus arrosés de France, avec des pluies très fortes concentrées sur quelques jours.
En 1894 a été inauguré à son sommet l'Observatoire du mont Aigoual, aujourd'hui la dernière station météo de montagne habitée en France. Il propose depuis quelques années un espace de découverte et d'animations sur la météorologie.

La partie sud-est de la Ferme des Cévennes est également une montagne de granite, avec ses grosses boules de granite qui donnent un sol sableux assez pauvre.

Les gorges du Tarn

Le Tarn prend sa source sur le mont Lozère vers 1600 mètres d'altitude et c'est à la sortie de ce massif granitique que la rivière s'écoule entre les grands plateaux calcaires, le causse Méjean et le causse de Sauveterre. Ainsi les gorges du Tarn, site naturel classé Grand Site national en 2010, sont un canyon profond de 400 à 600 m creusé par cette rivière sur une longueur de plus de 50 km. La formation de ces gorges semble remonter à l'ère secondaire. La rivière s'est alors frayé un chemin au travers du sol de calcaire, érodant progressivement les roches les plus tendres.
Avec ses falaises taillées dans le calcaire clair des causses, le Tarn offre un paysage unique.
Si vous préférez dominer ce paysage, en empruntant les sentiers sur les falaises vous aurez une vue imprenable sur le long ruban bleu du Tarn.
La descente des gorges en canoë ou en barque avec les bateliers des gorges du Tarn vous offrira un des plus beaux points de vue sur cette merveille de la nature. La rivière alterne passages calmes et rapides, entre d'immenses parois rocheuses de 500 mètres de haut.
Vous rencontrerez le long de son cours des villages en pierres, dont le village médieval de Sainte-Enimie, classé dans les plus beau village de France.