Les sites remarquables

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Patrimoine historique

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... les cupules

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... les traces de dinosaures

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... la grotte des camisards

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... L'ancienne carrière de lauzes

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Les cupules

Les cupules sont des trous dans la roche de quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres. Le rôle du support et de son emplacement est primordial. Les roches gravées s'inscrivent dans un paysage grandiose, en des points topographiques significatifs. Les gravures s'accumulent selon des tendances associatives vraisemblables, mais sans ordre ni hiérarchie claire. Les cupules résultent d'un piquetage certainement au pic en roche de quartz puis d'une régularisation rotative d'un matériau abrasif.
Les cupules peuvent être isolées, groupées, reliées par un sillon ou un réseau plus ou moins complexe.
D'après certaines hypothèses ils pourraient être des signes solaires. Ou bien être liés au culte de l'eau, En général ils peuvent être datés des IV et III millénaires av J.-C.
Les deux sites sur la ferme sont deux gros blocs de schiste qui dominent l'un la vallée du ruisseau des Oules, l'autre domine les vallées sur Florac. A noter que ces deux sites sont visibles depuis l'oppidum, alors mystère…

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les traces de dinosaures

En fond de vallée une belle empreinte de trois pas est visible sur une grande dalle de calcaire. Ces traces sont celles du grallator, un saurien, ayant vécu à la fin du Trias, probable herbivore se dressant sur ses deux pattes arrière. Ses empreintes montrent qu'il devait atteindre les trois à quatre mètres.

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La grotte des Camisards ou la baume de Giral

Suite à la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV, l'ensemble des Cévennes en majorité protestantes se soulève pour garder son droit de culte. C'est le départ de la guerre des Camisards qui va opposer les Camisards (combattants protestants) aux soldats du roi (dragons du roi). La seule alternative pour les Camisards fut une guérilla dans cette région très sauvage difficilement contrôlable par les troupes royales. Beaucoup de grottes furent leur refuge.
La baume de Giral, cavité sur le contrefort de la can de Tardonnenche, se trouve au pied d'un ressaut calcaire à 200 mètres au-dessus de la ferme. Selon les anciens un mur en bouchait l'entrée. Elle est connue comme lieu d'assemblées du Désert. Lors de la dernière, les participants pris sur le fait ont été massacrés sur place, ensuite enterrés dans la grotte. On y trouva en effet des ossements humains.
D'après des témoignages « un certain dimanche, la grotte était pleine car c’était jour de fête pour les Camisards : on devait baptiser nombre d'enfants. Malheureusement l'assemblée fut vendue, et les soldats vinrent en foule massacrer tous ces pauvres gens qui attendaient impatiemment l'heure du culte. Pareils à des loups affamés, les soldats n'épargnèrent personne ».
Les faits paraissent établis, alors qu'une certaine tradition orale s'obstine à avancer, sans autre preuve, que les protestants furent emmurés vivants dans la grotte.

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L'ancienne carrière de lauzes

Au-delà d'une certaine altitude, la culture du seigle et des autres céréales, source de chaume, n'est plus possible, ce qui a contraint les habitants d'altitude à trouver un remplacement pour couvrir leurs bâtiments. Dans les Cévennes, ils utilisent la lauze, disponible sur place. La lauze est une pierre plate de schiste, dont la surface est très importante par rapport à l'épaisseur et qui est obtenue généralement par clivage et utilisée principalement pour les toitures et les dallages. Les lauzes sont extraites généralement de carrières dites « lauzières ». Les lauzes sont plus épaisses et plus rugueuses que l'ardoise. On perce les lauzes d'un trou puis on les accroche par des chevilles de châtaignier sur les liteaux de la charpente. Les lauzes ont pour avantage d'offrir une grande résistance aux intempéries, aux incendies et une grande longévité, mais par leur poids elles obligent à avoir de grosses charpentes en châtaignier.
Pour les toits des deux hameaux,les anciens ont exploité une lauzière sous le grand rocher, dont subsistent le front de taille et son remblais.

Le chemin de Stevenson

Cet itinéraire est devenu célèbre grâce à l’écrivain Robert Louis Stevenson qui l'a emprunté en septembre 1878. Ce jeune écrivain écossais part à pied du Monastier-sur-Gazeille avec l’ânesse Modestine et arrive à Saint-Jean-du-Gard douze jours plus tard. Il passa une nuit dans un pré proche de la ferme. De ce périple il fera un récit, Voyage avec un âne dans les Cévennes, paru en juin 1879. Pour honorer cette aventure, le GR 70 fut créé. De nos jours le GR passe dans les châtaigneraies de la ferme à environ 800 mètres.

L’oppidum du Néolithique

Le Néolithique est une période de la préhistoire marquée par de profondes mutations techniques, économiques et sociales, liées à l’adoption par les groupes humains d’un modèle de subsistance fondé sur l’agriculture et l’élevage, et impliquant le plus souvent une sédentarisation en particulier sur les causses et utilisant les milieux naturels propices pour l'installation permanente. Les principales innovations techniques sont la généralisation de l'outillage en pierre polie et de la poterie.
C'est le fait qu’il soit entouré de falaises sur trois côtés et qu’il y ait de l'eau à proximité qui a fait choisir ce promontoire. Sur cet oppidum se trouvent deux tumuli de lou pissaurios et le tumulus de l'agulhe ainsi qu'un ancien atelier métallurgique à lou broussas.

Le tunnel du chemin de fer des Cévennes

Dans le fond de la vallée principale de la Mimente se trouve une ancienne ligne ferroviaire. C’était une ligne à voie unique et écartement métrique permettant de faire des courbes de faible rayon, et donc de faire baisser les coûts de construction dans ces vallées très découpées. La ligne a été totalement construite à main d'hommes, avec de nombreux murs de soutènement, essentiellement en pierre sèche. De nombreux viaducs et tunnels ont été nécessaires pour venir à bout du relief escarpé des Cévennes lozériennes. Elle a été exploitée de 1909 à 1968, aujourd'hui elle sert de voie verte pour les promeneurs.

Les écosystèmes

Le replat aux orchidées

Situé sur un replat calcaire vers 950 m d'altitude. De nombreuses variétés d'orchidées s'épanouissent dans une pelouse sèche sur sols pauvres. A découvrir en mai-juin.

Les châtaigneraies

Le châtaignier, appelé aussi "l'arbre de vie" ou "l'arbre à pain", a permis pendant des siècles à des générations de Cévenols de survivre. La farine de châtaigne remplaçait le blé qui ne pousse pas bien sur les terrains schisteux, tandis que l'arbre fournissait en plus le bois pour les constructions ou pour l'ameublement et son tronc permettait la fabrication des ruches.
Originaire du Caucase et introduite en France par les Romains, la culture du châtaignier prit son essor au XVIIIe siècle puis périclita au XIXe, suite à l'apparition de diverses maladies. La châtaigneraie centenaire le long du ruisseau des Oules, avec diverses variétés greffées, est l'une des plus septentrionales des Cévennes.

Les falaises

Sur la partie haute de la ferme, le calcaire se découpe en falaises multiples, permettant à une flore très particulière de s'épanouir et au grand rapace ou vautour de tournoyer dans les thermiques.

Les crêtes de schiste acérées

Si particulières aux Cévennes, les crêtes sont battues par les vents, asséchées par le soleil et érodées par les fortes pluies cévenoles. Elles sont magnifiquement couvertes de lichen multicolore, dont le xanthoria parietina jaune.

Les pelouses d'altitude battues par les vents

A 1050 mètres d'altitude, on trouve les pelouses battues et asséchées par les vents, des steppes rases, qui sont sous la neige en hiver.

Les canyons et ses marmites du diable

Le ruisseau des oules a taillé dans le schiste un petit canyon très typique. Il est parcouru par un calme filet d'eau l’été, mais en automne lors de fortes pluies par d’impétueux torrents charriant des pierres qui creusent la roche. Ces étonnantes cuvettes d’eau sculptées dans le schiste s’appellent les marmites du diable.

Patrimoine du sylvopastoralisme

Les cazelles et les clèdes, des bâtisses typiques cévenoles.

Les cazelles

Elles ont de temps immémoriaux été édifiées par les bergers pour se protéger du soleil, de la pluie et du vent sur ces hauts plateaux, tout en gardant le troupeau de brebis. Le causse, de par son paysage de steppe, n'offre en général que de rares arbustes — buis et genévriers — insuffisants pour bénéficier d'une ombre salvatrice, et les cazelles, en pierre sèche, garde une certaine fraîcheur. Edifiée sans mortier, les cazelles sont bâties à partir de pierres calcaires récupérées sur place, suite à l'épierrement des champs. De petites dimensions, elles sont le plus souvent de forme circulaire et voûtée, sans charpente. Quelques-unes sont parfois incluses dans un muret de pierre sèche qui délimite une parcelle. Les bâtisseurs de cazelles utilisent la technique de la voûte en encorbellement ou de la voûte clavée. Cependant, les cazelles étant réalisées avec les matériaux disponibles sur place, la technique à encorbellement était la plus courante.
Elle consiste à superposer les pierres en laissant à chaque nouvelle assise un léger dépassement de la rangée supérieure. La dalle sommitale est souvent une grande lauze de taille remarquable. Les cazelles ne sont pas fermées par une porte, à l'interieur un adulte ne peut pas se mettre debout, elles avaient avant tout une fonction d'abri et d'observation.

Les clèdes

Les clèdes sont des séchoirs à châtaignes dans les parcelles de châtaigniers. Construite en pierre de schiste, la clède est de taille modeste, composée de deux niveaux et toujours adossée à la pente du terrain. Au rez-de-chaussée, une porte s'ouvre sur une petite pièce où, à même le sol, on allume et on laisse se consumer lentement un feu de racine de châtaignier pour une durée d'environ quatre semaines. Ils faut que le feu couve mais ne s'embrase pas, pour que la clède ne brûle pas. C’est pour cette raison que les clèdes sont toujours bien éloigné des maisons.
A l'étage, auquel on accède par une porte au niveau de la pente, on déverse les châtaignes sur un plancher à claire-voie : la claie, que l'on nomme clède en occitan, d'où son nom. La couche de châtaignes atteint 40 à 50 cm d'épaisseur. La claie laisse passer la fumée en provenance du rez-de-chaussée provoquant la déshydratation des châtaignes qui se rétractent, permettant ainsi plus facilement de séparer le fruit de sa peau épaisse. De petites ouvertures sont aménagées dans l'épaisseur des murs pour éclairer les pièces, permettre la combustion et laisser s'échapper la fumée.
Après cette opération, les châtaignes sont nommées châtaignons et peuvent se conserver très longtemps.
Sur les terrains deux clèdes sont en très bon état, et une dizaine sont en ruines.

Les bancels

Le relief étant composé d'une succession de crêtes escarpées et de vallées encaissées aux pentes abruptes, l’homme a dû aménager des espaces propices aux cultures. Ainsi des terrasses, également nommées bancels, forment des échelons dans la montagne. Les bancels permettent de retenir la terre durant les pluies d'orage d'été et les abondantes pluies d'automne. On y établissait des cultures vivrières tels le pois chiche, la lentille, le seigle ou l’avoine ainsi que des arbres fruitiers. Les bancels sont des éléments identitaires du paysage cévenol. Jusqu’au XIXe siècle, quasiment l'ensemble des pentes de la ferme était couvert de bancels, où le sol profond retenu était le plus riche.

L’hydrologie maîtrisée

Avoir une source dans une parcelle était une vraie valeur pour un terrain car elle permettait la culture de bien des légumes avec de meilleurs rendements. Alors que dans notre pays l'eau est si abondante à l'automne et si rare en été, l'homme a multiplié les aménagements hydrauliques, de capture des sources. Comme on se trouve à la jonction du calcaire qui est très fragmenté et du schiste qui est imperméable, des sources jaillissent. Sur les terrains de la ferme, il y en a près d’une vingtaine. Elle sont captées dans une grande mare appelée gourgue, qui permet de stocker l'eau pour pouvoir ensuite arroser par des rigoles ou béals.

Les moulins

Avec les céréales cultivées sur les plateaux le besoin de moudre était tel que le moindre ruisseau était prétexte à l'installation d'un moulin. En effet chaque foyer cultivait du seigle pour le pain, et être meunier était souvent une activité uniquement saisonnière et complémentaire à l'exploitation agricole.
L'installation des moulins a nécessité tout un aménagement hydraulique afin de capter l'eau du ruisseau par une prise puis la diriger le long de la pente dans une grande tranchée creuse dans le rocher, le béal, pour la conduire dans une grande réserve, la gourgue, où elle est stockée la nuit. Grâce à une vanne il est possible de faire couler l'eau qui va pousser la roue à aubes et actionner la meule.
Sur le terrain on trouve des traces de cet aménagement :
— un moulin à meule horizontale entraînée par une roue horizontale et qui permettait de moudre diverses céréales,
— un moulin à meule dormante horizontale avec une meule conique mobile entraînée par une roue horizontale et qui permettait de moudre les noix et des faines de frêne pour obtenir de l'huile,
— deux restes de moulins sans doute à roue verticale qui conviennent mieux pour des ruisseaux à faible débit.

La draille de Margeride

Entre la plaine littorale au sud très chaude et sèche en été et les montagnes du nord, plus fraîches avec de l'herbe durant toute la saison estivale se dressent les Cévennes. D'où la nécessité de les traverser pour faire pâturer les troupeaux de moutons la saison estivale, ce que l'on appelle estive.
Comment les traverser ? Les Cévennes sont de longues crêtes enserrant des vallées profondes, aux pentes raides, parcourues par les gardons. Suivre ces rivières ? Impossible, leur rives sont très étroites et pentues. Impossible également de circuler par les pentes trop abruptes et recouvertes par la garrigue ou la forêt impénétrable. Restaient les crêtes, dégarnies à cause de l'érosion sur le schiste par le vent et les pluies d'automne. Ainsi les troupeau vont emprunter les crêtes cévenoles. Ces millions de piétinements par les sabots vont finir par faire un chemin. Allant d'un col à l'autre en suivant les crêtes se succèdent les drailles.
Sur le haut de la ferme passe la draille de Margeride qui doit impérativement traverser le Tarn par le seul pont existant à Florac. La draille passe au point le plus haut à 1050 mètres sur la can de Tardonnenche, et commence à descendre sur un replat vers 950 mètres en filant vers le nord.
La largueur des drailles est en moyenne de 15 a 20 mètres, correspondant à la largueur de front d'avance des troupeaux de moutons.

Le vieux four à pain

Le vieux four à pain se trouve contre la maison tourné vers le nord pour être à l'abri des éventuelles pluies du sud. Il est construit en pierre et couvert par un toit en double pente en lauze. La sole et la voûte sont en calcaire dur et ont la forme d'une poire. La gueule du four était fermée par une porte en bois traditionnellement obturée par de la glaise.

Les clapas ou pierriers

Les clapas sont des monticules de pierre, fruit de l'épierrement des sols calcaires du causse. Sur certaine parcelles ils recouvrent de grandes étendues témoignant du travail entrepris en gardant les bêtes.

La jasse ou bergerie

Isolé à plus de un kilomètre de la ferme, ce bâtiment sur le causse sert d'abri pour les troupeaux et en cas de soudaines intempéries.
Les jasses servent aussi au recueillement de l'eau de pluie qui alimente les lavognes. Les lavognes sont des cuvettes circulaires imperméabilisées par une couche d'argile. Elles servent d’abreuvoir aux troupeaux, car sur le causse il n'existe pas de source ni de rivière.